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22 juin 2015

TEST: EARTHBOUND BEGINNINGS (nes)

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Développé par Nintendo, Mother 1 ou de son nom européen EarthBound Beginings est disponible pour nous via le Nintendo E-shop sur Wii U(console virtuelle). Le RPG de Shigesatoi Itoi sorti en 1989 sur Nes n'était jamais dépassé les frontières du Japon ayu grand dam des fan de la série. Le jeu traduit en anglais est donc désormais jouable sur Wii U, et ça donne quoi? 




Au début des années 1900, une ombre noire recouvrit un petit village de la campagne américaine. Peu après cette étrange occurrence, un couple de jeunes mariés disparurent de leur domicile. L'époux s'appelait George, et l'épouse s'appelait Maria. Deux ans après, aussi soudainement qu'il n'était parti, George fît réapparition au village. Il n'a jamais dit à personne où il avait été, ni ce qu'il avait fait. Cependant, il commença de curieuses études, tout seul de son côté. Quant à Maria, sa femme... Elle n'est jamais revenue. Nous sommes maintenant en 1988, non loin de la ville de Podunk, chez un jeune garçon nommé Ninten.

C'est sur cette désormais culte introduction que s'ouvre donc la série MOTHER. Culte aujourd'hui, certes, mais il faut aussi se remettre dans le contexte de l'époque. Imaginez donc la tête des fans de RPG japonais ayant grandi avec Final Fantasy et autres Dragon Quest devant une telle rupture ! D'autant plus que la rupture ne s'arrête pas là... Car si le premier MOTHER est loin d'être parfait, il aura indiscutablement eu un grand mérite : Celui de poser les bases d'une transgression de l'univers du jeu de rôle.





Mais peut-être ferions-nous mieux de commencer par là où ça passe le moins bien, surtout aujourd'hui. Résumons le gameplay de Earthbounds Beginnings ; ce ne sera pas bien compliqué, puisqu'il est au fond très classique. Il s'agit donc d'un JRPG au cours duquel vous devez récupérez 8 mélodies afin de vous confronter au boss final. Bien sûr, vous serez amené tout au long du jeu à prendre part à des combats au tour-par-tour et en vue à la première personne, survenant aléatoirement sur la carte du jeu. Durant ces combats, vous pouvez naturellement utiliser des attaques normales et des objets, ainsi que des sorts ; On trouve parmi ceux-ci des pouvoirs offensifs, qui sont pour une partie assignés à un élément en particulier (feu, glace ou électricité), tout comme des pouvoir défensifs permettant entre autre récupération d'HP, soin d'altération ou encore augmentation de défense. Si votre équipe est mise K.O., vous êtes renvoyés au dernier point de sauvegarde visité, sans perdre de données. Et... c'est à peu près tout. Il n'y a pas grand chose d'autre chose à savoir pour connaître le cœur technique du jeu.


Image IPB

En effet, le jeu n'a pas seulement mal vieilli ; il était même probablement déjà dépassé à sa sortie. À première vue, il n'a rien de plus qu'un des premiers Final Fantasy, et des additions comme le mode auto des combats n'ont rien d'une nouveauté non plus. Son game design principal, qui est celui d'un clone de DraQue qui ne se cache pas, est en fait rouillé jusqu'à l'os. Hé bien sûr, tout ça ne serait pas drôle sans une absence totale d'équilibre : Les ennemis sont absolument impitoyables et les combats bourrins comme pas permis. J'espère que vous aimez grinder et mourir, parce que vous allez faire beaucoup des deux ! Earthbound Beginnings est si susceptible de faire péter un câble aux moins old-school d'entre nous.

Cela signifie-t-il pour autant que, dans le game design tout soit à jeter avec les mauvais souvenirs laissés par ces JRPG ayant décidément trop mal vieillis ? Hé bien non. Déjà, parce que le jeu apporte un concept nouveau dans le monde du RPG, qui sera largement révisité par après : Celui du "monde ininterrompu". C'est-à-dire qu'à la place d'un monde de jeu divisé entre map et villages, on a plutôt affaire à une vaste étendue où toutes les zones sont connectées entre elle, et entre lesquelles il n'y a pas de transition entre vue de trois-quart et mappemonde. Voire même parfois pas de transition du tout, ici ! C'est une tout autre approche. Certes, elle a ses défauts ; par exemple, les décors sont en conséquence parfois si répétitifs qu'on peut facilement se perdre. Mais c'était le prix à payer pour profiter d'un nouveau moyen pour voyager au sein de l'univers d'un jeu. Cette "immensité" aura eu son petit effet sur les joueurs de l'époque, et ce n'est pas étonnant que le concept ait été efficacement repris par la série Pokémon par après même si la quasi-absence de transition à proprement parler y est quand même tempérée.




Une narration minimale dans un monde pourtant complètement neuf... Tout ça doit être bien étrange à suivre en tant que joueur ! Pourtant, le jeu parvient à nous toucher. Parce que, oui, si le jeu est définitivement drôle, Itoi avait une volonté affichée de créer un jeu qui transmette des émotions : Des sentiment simples, qui puissent toucher les enfants comme les adultes. Et c'est étonnamment bien mené : Si le jeu est pour ainsi dire vide de moment qui se veut "épique" structurant le développement de l'histoire, c'est parce qu'il n'a jamais cherché à en avoir ! L'aventure est teintée d'une certaine innocence, incarnée non pas dans une naïveté ignorante mais dans une simple volonté de redécouvrir le monde pour y retrouver ses petits bonheurs. Ce n'est pas un monde qui voit les grandes quêtes justicières d'un très bon œil. Dans MOTHER, pas de héros glorieux ni de grand méchant à occire : Ils n'ont même pas leur place dans son univers en tant que caricature. Même l'antagoniste de l'histoire n'a rien du boss final comme on le conçoit en général... Vous l'aurez compris, ce n'est bien sûr pas à un feeling de high fantasy auquel il faut s'attendre quand on joue à MOTHER : L’œuvre ne veut pas jouer dans cette cour-là.

 

Les musiques sont la cerise sur le gâteau, la touche finale qui consacre l'univers décidément alternatif de MOTHER. Si elles sont mélodiquement accrocheuses (comment oublier Pollyanna ?), elles contribuent à renforcer le style du setting notamment en lui ajoutant une petite touche plus légère ou, au contraire, en amplifiant l'aspect plus angoissant de certains passages. Elle ne se contente pas d'accompagner en tant que fond sonore, elle donne véritablement un plus qui définit le monde que l'on traverse au rythme de ses riffs chiptune.

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Commentaires
G
J'avais proposé le test du site actugaming.net qui selon moi, était une bonne analyse du jeu. J'ai reçu tout de suite après un mail menaçant me demandant purement et simplement de supprimer mon article en invoquant légitiment le droit d'auteur.<br /> <br /> Selon lui le travail fourni fait suite à plusieurs heures de travail.<br /> <br /> Certes, mais je site toujours mes sources, en deuxième partie de test.<br /> <br /> Si vraiment le test aurait pris plusieurs heures, le rédacteur aurait vu qu'il y a une erreur sur son test au bout de la troisième ligne. Le jeu est sorti sur Nes et non pas sur Super Nes.
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