Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Virtual console
Newsletter
Virtual console
Virtual console
Archives
6 octobre 2007

TEST SUPER THUNDER BLADE

Je l’ignorais jusqu’ici mais Thunder Blade est librement inspiré d’un film de 1982 avec Roy Schneider, intitulé “Blue Thunder”. Pour beaucoup de joueurs, ce fut surtout un des grands hits d’arcade de Sega dans les années 80, un lointain frère jumeau d’After Burner où le F-14 était remplacé par un hélicoptère militaire dernier cri. En arcade, le joueur s’installait confortablement dans le pseudo poste du pilote et, le manche à balais entre les jambes, fonçait à travers les niveaux en canardant les hélicoptères, avions et chars ennemis qui lui tiraient dessus, comme les honnêtes hélicos, avions et chars ennemis qu’ils étaient. Sur console, le principe était identique si ce n’est que, avachi dans un canapé et la manette en main, on essayait tant bien que mal de se persuader qu'on éprouvait de réelles sensations de pilotage.

Super Thunder Blade fut l’un des tous premiers jeux à être portés sur la toute jeune 16-bits de Sega. Tout comme sur Master System, les niveaux sont divisés en une section en vue aérienne et une section en 3D. Dans les deux cas, l’hélicoptère tire des giclées de projectiles qui filent à la fois en l’air et au sol, histoire de neutraliser les appareils volants et les blindés terrestres et doit, dans la séquence 3D, éviter quelques obstacles sur son parcours (buildings, formations rocheuses, etc…). Les niveaux se suivent et se ressemblent… c’était comme ça dans les années 80.

Réalisation technique :
Vu son âge vénérable, il est vain d'espérer une fête des sens avec Thunder Blade. Cette version Genesis offre des graphismes et des décors très dépouillés (sensiblement moins fournis qu’en arcade, en tout cas) et des musiques metalliques bien moches. Néanmoins, l’animation en 3D reste très honnête pour une Megadrive même si, hélicoptère oblige, on est loin de la vitesse et de la vivacité d’un After Burner. Assez curieusement, la jouabilité diffère fortement suivant les séquences du jeu. Elle demeure supportable lors de la phase en 3D (encore que piloter un hélicoptère induit une certaine lourdeur et que les tirs, comme dans After Burner, demeurent très imprécis), alors que la phase plus classique en scrolling vertical est tout simplement atroce ! Non seulement la maîtrise du pilotage et la précision de tir frisent le zéro absolu mais l’hélicoptère reste éternellement bloqué en bas de l’écran, ne pouvant se déplacer que de gauche à droite !

En bref :

Je n’ai jamais compris quel était l’intérêt d’adapter un jeu aussi répétitif sur console, en le privant du seul élément qui rendait le jeu agréable en arcade : le manche à balais. Privé de cet élément que n’importe quel psychologue amateur considérerait comme un prolongement phallique, il ne reste pas grand chose de Thunder Blade si ce n’est un jeu qui, en 3D, parvient à tirer parti des capacités de la Megadrive et qui, en 2D, propose ce qui est peut-être bien le plus lamentable shoot them up sur ce support. De toute façon, même très bien réalisé, Super Thunder Blade est d’une répétitivité et d’un ennui tels qu’il ferait passer le binage du potager pour une excitante activité d’aventurier. Encore un jeu dont le seul intérêt est historique….

1710  Super_Thunder_Blade_GEN_ScreenShot2

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité